languageالعربية

La pêche à la Charfia au patrimoine culturel de l'UNESCO ?

La Tunisie vient de déposer une demande pour l'inscription de la technique de pêche artisanale à la "Charfiya" ou "Charfi" aux Iles Kerkennah (Sfax), sur la liste du patrimoine de l'humanité de l'UNESCO.

Le dossier de proposition d'inscription a été remis, ce jeudi 28 mars, à Paris, au Secrétaire de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, Tim CURTIS, par Ghazi GHERAIRI, ambassadeur Délégué permanent de la Tunisie auprès de l’UNESCO et Faouzi Mahfoudh, directeur de L’Institut National du Patrimoine Tunisien (INP).

Peu de temps avant le dépôt de ce nouveau dossier, la Tunisie avait la grande fierté d’être distinguée au plan mondial en obtenant l'accord, fin novembre 2018, d'inscrire la poterie de Sejnane par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette distinction revient, en effet, aux femmes artisanes de cette localité du nord-ouest tunisien qui ont tenu à perpétuer un savoir-faire millénaire.

Mais un honneur ne devant jamais rester seul, la pêche à la Charfiya aux îles de Kerkennah pourrait aussi être distinguée. Car, c'est une autre richesse du patrimoine culturel de la Tunisie dans la mesure où elle remonte à plusieurs siècles et elle est aussi reconnue comme une méthode de pêche biologique et durable.

Dans l'archipel de Kerkennah, qui se trouve à une vingtaine de kilomètres au large de Sfax, les pêcheurs continuent de pratiquer un mode de vie sociale et des méthodes de pêche artisanale qui préservent à la fois leur communauté, l’environnement, les ressources marines ainsi que leur qualité.